29.53 SCULPTURE AU COMPLEXE DES SCIENCES CAMPUS MIL

L'Université de Montréal, la plus importante université francophone du Canada, a de grands projets pour son nouveau complexe des sciences campus MIL au cœur de Montréal et était à la recherche d'une œuvre d'art qui refléterait ses objectifs pour le campus d'une manière frappante. Après avoir examiné des dizaines de candidatures, les juges ont choisi à l'unanimité le projet qui leur paraissait si « juste ».

C'est là qu'intervient l'artiste Patrick Bernatchez et sa vision d'un paysage lunaire à deux faces de près de 70 pieds de haut, baptisé « 29.53 », en référence à la durée en jours d'une phase lunaire. Avec l'ouverture de ce nouveau campus scientifique à l'occasion du 50e anniversaire de l'alunissage américain de 1969, l'association était naturelle. Même aujourd'hui, un demi-siècle plus tard, s'il fallait imaginer le symbole le plus tangible de l'accomplissement scientifique humain, ce serait évidemment de quitter notre planète et d'envoyer l'homme sur un autre corps céleste. Pour sensibiliser les futurs étudiants au pouvoir de la science, il a imaginé une dalle de béton verticale, dont un côté représenterait un paysage lunaire cratérisé près du site d'atterrissage d'Apollo 11, et l'autre côté la surface lisse et mouchetée de la face cachée de la lune.

La solution à ce problème dangereux et coûteux avait déjà fait ses preuves : la galvanisation à chaud! Les premiers ponts entièrement galvanisés à chaud au monde l'ont été ici même à Montréal et ces ponts, dont certains ont maintenant 70 ans, sont toujours exempts de corrosion aujourd'hui.

La nature suspendue de la sculpture exigeait un noyau structurel caché. Ce noyau devait être plutôt solide pour supporter cette lourde dalle tout en étant suffisamment durable pour durer au moins 75 ans sans réparation, comme l'a établi le comité. La symbiose entre l'acier et le béton était la solution évidente, mais la dure réalité du climat urbain canadien a clairement montré les limites de cette relation.

Au grand embarras des ingénieurs locaux, l'une des premières choses qu'un visiteur de Montréal remarquera est la litanie d'infrastructures en béton qui s'effondrent partout où il regarde. C'est le résultat de barres d'armature en acier non protégées dans le béton qui subissent les rigueurs des hivers canadiens. Lorsque l'acier d'armature se corrode, sa densité diminue de 16 fois, ou plus précisément il se dilate de 16 fois, faisant éclater le béton comme une mauvaise herbe qui pousse dans une allée en asphalte.

La solution à ce problème dangereux et coûteux avait déjà fait ses preuves : la galvanisation à chaud! Les premiers ponts entièrement galvanisés à chaud au monde l'ont été ici même à Montréal et ces ponts, dont certains ont maintenant 70 ans, sont toujours exempts de corrosion aujourd'hui.

Ainsi, cette sculpture secrètement protégée qui attire les yeux et les mains vers le ciel devrait continuer à inspirer les élèves pendant d'innombrables phases lunaires, alors qu'ils rêvent de leur propre contribution future à l'accomplissement de l'humanité.

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